Yves Auvinet, président du Département de la Vendée et de la Saem Vendée Globe, l’annonce : la capacité d’accueil au départ de la course, le 8 novembre 2020 va être portée à 34 bateaux ! La course autour du monde à la voile fait face à un afflux de candidatures sérieuses.

Un an et demi déjà que l’avis de course du Vendée Globe 2020 a été publié. Le règlement de l’édition qui s’élancera le 8 novembre 2020 des Sables-d’Olonne (Vendée) précisait qu’il y aurait maximum 30 places au départ. Problème : les candidats sont déjà très nombreux… Yves Auvinet, président du conseil départemental de Vendée et président de la Saem Vendée Globe, a décidé de modifier les règles du jeu.

Depuis quelques semaines, il y a une pression, mais pas que de la classe Imoca. Parce que c’est légitime. Et il y a, de notre côté, une évidence : comment préparer aujourd’hui sereinement une telle course quand on sait le potentiel de candidats ?

Le risque, c’est de voir écartés des skippers qui ont l’expérience, un bateau et des sponsors par manque de places au départ…

Oui, c’est un peu dur pour nous de faire fi de ce qui se passe. Aujourd’hui, les candidats au départ sont des candidats sérieux.

Combien sont-ils à ce jour ?

Aujourd’hui, on a un potentiel de 37 candidats, dont 34 qui ont déposé un dossier d’inscription. Pour être candidat au Vendée Globe au 1^er novembre 2019, il faut avoir déposé un dossier et fournir l’ensemble des documents pour le 1^er juillet 2020.

Qu’avez-vous décidé ?

On a réfléchi, on a rencontré un certain nombre de personnes. Il s’avère qu’il ne faut quand même pas laisser des équipages dans l’incertitude complète pendant huit ou neuf mois. On va apporter une modification au règlement pour passer de 30 places à 30 plus 4 wild cards [invitations à la discrétion de l’organisateur]. Là on pense qu’on doit pouvoir donner satisfaction à tous les candidats sérieux.

Allez-vous engager des travaux pour passer de 30 à 34 places au ponton du Vendée Globe ?

Au niveau du ponton, il y a un déroctage qui était prévu pour pouvoir mettre (sur le côté droit) les bateaux perpendiculaires plutôt que parallèles au ponton.

C’est quoi, un « déroctage » ?

On creuse le fond marin de 1,50 m de profondeur sur une surface de 2 900 m² autour du ponton, pour permettre à la quille des bateaux de passer. C’était prévu dans tous les cas de figure. Les travaux, réalisés par le Département en lien avec l’agglomération des Sables-d’Olonne, ont commencé et dureront jusqu’en mars.

Il n’y aura donc pas de surcoût lié à l’élargissement du nombre de candidats ?

Non, pas de changement.

Est-ce que vous pourriez augmenter encore le nombre de places au départ ?

Non, on n’ira pas au-delà. Le but, ce n’est pas de répondre à toutes les demandes mais de répondre aux candidats sérieux.

source OUEST-FRANCE